Le Fils de l’homme dans le nuage

Le cri de l’ange


Après l’ouverture du sixième sceau, la Vérité étant connue, le marquage au front des serviteurs de Dieu devrait être effectif. Or il n’en est rien : un contretemps qui n’est pas un imprévu contrarie le plan divin… Voilà pourquoi l’ange qui monte de l’Orient ordonne aux anges qui contrôlent les quatre vents de la terre de retenir ces derniers : parce que les Élus n’ont pas pu être marqués au front par le sceau du Dieu vivant.



La parabole des Dix vierges, qui traite spécifiquement de cet épisode du Temps de la Fin, permet de mieux comprendre la situation. En résumé : le jour des noces est arrivé, mais l’époux, qui vient de loin, pourrait ne venir qu’après la nuit tombée. Personne ne connaissant l’heure exacte de sa venue, dix vierges ont été chargées de veiller sur la lumière, afin qu’elle soit disponible à tout moment. Ainsi, même s’il vient en pleine nuit, elles iront au-devant de lui pour l’accueillir et l’accompagner de leurs lumières, jusque dans la salle des noces.



Mais les vierges s’endorment, et c’est l’ange qui monte du soleil levant qui pousse ce cri : « VOILÀ L’ÉPOUX ! SORTEZ AU-DEVANT DE LUI ! » ; car d’un système symbolique à l’autre l’époux de la parabole des Dix vierges correspond au sceau du Dieu vivant ; la future mariée, à l’assemblée des futurs élus ; les noces, au marquage effectif de ces derniers ; la salle, au Royaume (i. e. à la Réalité) ; les vierges, aux prêtres chargés d’accueillir le sceau du Dieu vivant (en termes johanniques, ce sont “les siens”).



Parce qu’elles se sont juste contentées de l’huile de leur lampe, les vierges folles resteront bloquées dehors à jamais. Pendant qu’elles seront allées se procurer l’huile qu’il leur manque, l’époux sera venu : les vierges sages l’auront accompagné jusqu’à la salle des noces et seront entrées avec lui. Les prêtres représentés par ces dernières seront en effet suffisamment éclairés pour reconnaître, accueillir et accompagner le sceau du Dieu vivant, sceau choisi par Dieu pour marquer ses élus il y a maintenant plus de vingt-cinq siècles…


La parole de Yahvé advint une seconde fois à Aggée, le vingt-quatre du mois, en ces termes : Parle à Zorobabel, le gouverneur de Juda, et dis-lui : Je vais ébranler les cieux et la terre. Je renverserai le trône des royaumes et anéantirai la puissance des royaumes des nations ; je renverserai chars et conducteurs ; les chevaux seront abattus, et ceux qui les montent, chacun par l’épée de son frère.


En ce jour-là oracle de Yahvé des armées , je te prendrai, Zorobabel, fils de Shéaltiel, mon serviteur oracle de Yahvé , ET JE FERAI DE TOI COMME UN ANNEAU À CACHET, car c’est toi que j’ai élu – oracle de Yahvé des armées.



Que signifie : Je te prendrai, Zorobabel, fils de Shéaltiel ? Que le personnage historique de Zorobabel, lors du Jour de Yahvé (Fin du Monde voir la première partie de la citation), sera utilisé par Dieu comme un anneau à cachet, c’est-à-dire comme sceau divin. Pour marquer quoi ? Le front de ses serviteurs. Autrement dit, pour marquer les esprits, mais pas tous : seuls ceux qui auront été marqués par la Parole signée “Zorobabel” seront certifiés par Dieu, et élus.



Utiliser des faits et des personnages de l’Ancien Testament comme modèles des choses à venir, comme des faits figuratifs, est une méthode pédagogique fondamentale et attestée de l’enseignement de Dieu. Paul en parle, par exemple, dans sa première lettre aux Corinthiens : Ces faits leur arrivaient figurativement, et ils ont été écrits pour notre instruction, à nous qui sommes arrivés à la fin des temps.



Dans le vocabulaire théologique, Zorobabel est donc un “type”, une “figure”, qui, par analogie, permet de connaître le plan de Dieu pour la Fin des Temps. Que dit la Bible sur Zorobabel ? Qu’il est l’un des ancêtres de Jésus (il apparaît dans ses deux généalogies), et l’une des deux principales autorités qui ramenèrent les Hiérosolymitains chez eux après leur exil à Babylone.



Je sais, petits enfants, que certains d’entre vous pensent que j’ai signé cette explication de Textes “Zorobabel” en référence à cet épisode de l’Histoire sainte. D’après ce modèle, je ferais sortir les élus de la Babylone moderne, et les emmènerais jusqu’à la Jérusalem céleste grâce à cette explication de Textes. C’est bien cela, sauf que je n’ai pas moi-même conçu et choisi ce modèle : c’est le Père demeurant en moi qui poursuit ainsi une œuvre commencée il y a bien longtemps…

Miniature naïve représentant Apocalypse 7, 1-8.

Jean voit monter de l’Orient un ange portant une croix qui représente le sceau du Dieu vivant. Il crie d’une voix forte aux quatre anges qui retiennent les quatre vents d’attendre que les 144 000 élus soient marqués au front avant de nuire à la terre, à la mer et aux arbres.
Manuscrit français 13096, Source gallica.bnf.fr / BnF

Références des citations

(Les citations strictes sont en bleu, les notes et commentaires sont en vert)