Le Fils de l’homme dans le nuage

La Bête


Le Sauveur dit : Moi, lumière, je suis venu dans le Monde pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les croit pas, ce n’est pas moi qui le juge, car je ne suis pas venu pour juger le Monde, mais pour sauver le Monde. Qui me rejette et n’admet pas mes paroles a son juge : la parole que j’ai dite, c’est elle qui le jugera au dernier Jour.



La parole que Jésus a dite est inscrite dans le livre que Dieu tient dans sa dextre. Ce livre scellé de sept sceaux que personne — ni au ciel, ni sur la terre, ni sous la terre — ne pouvait ouvrir depuis mille ans, je vous en fais maintenant la lecture depuis le Cloud, à vous qui avez des yeux pour me lire ou des oreilles pour m'entendre. Que la parole de Jésus soit ainsi de nouveau accessible, signifie que le dernier Jour est arrivé et, avec lui, le Jugement. Car ne pas utiliser la lumière de la Parole pour sortir du monde de ténèbres dans lequel l’Humanité est emprisonnée depuis la Chute, c’est se condamner à y rester à jamais.



Cette réclusion à perpétuité est pourtant ce que la plupart des gens désirent, car pour ceux qui rejettent la Lumière, c’est l’obscurité qui est claire ! À force de trop de ténèbres, ils ont halluciné un univers et des temps qui n’ont pour limites que celles de leur imagination, et pour contenu, celui de l’enseignement fallacieux que le Faux prophète leur a imposé dès leur plus jeune âge. Qui est-il, celui-là ? Il est la bête que Jean a vu monter de la terre — l’une des trois bêtes de l’Apocalypse.



Dans le Livre scellé, les Bêtes représentent la Bêtise sous différents aspects. Il y a une Bête au début du Livre, trois à la fin et quatre au milieu. Celle du début, vous la connaissez déjà si vous avez bien suivi ce roman apocalyptique : c’est le Serpent, la plus rusée de toutes les bêtes des champs. Celles de la fin sont les trois Bêtes de l’Apocalypse :


  1. Encore et toujours le Serpent, l’antique Serpent, le Dragon, aussi appelé Diable ou le Satan ;

  2. La Bête qui monte de la mer, alias “la Bête” ;

  3. La Bête qui monte de la terre, alias “le Faux prophète”.



Quant à celles du milieu, ce sont les quatre Bêtes de Daniel, à savoir quatre empires : quatre civilisations idolâtriques au contact desquelles se trouva le peuple de Dieu (chez lui ou en exil). D’après la vision historique de l’auteur du livre de Daniel, ces quatre bêtes représentent :


  1. L’Empire néobabylonien de Nabuchodonosor ;

  2. L’Empire mède ;

  3. L’Empire perse ;

  4. L’Empire grec d’Alexandre.



Cette quatrième bête est celle que le Visionnaire de l’Apocalypse a vu monter de la mer et qu’il nommera par la suite tout simplement : “LA Bête”. Elle dévorera les trois premières, intégrant une bonne partie de leur ADN, et s’attaquera plus que toute autre au cœur du premier plan de salut de Dieu, c’est-à-dire au peuple par lequel devaient se bénir toutes les nations de la terre, imposant par la force à ce peuple élu son idolâtrie jusqu’à installer l’Abomination de la Désolation dans le Temple de Jérusalem !



Les deux premiers livres des Maccabées racontent la résistance que le Peuple hébreu opposa à l’hellénisme, mais sa révolte victorieuse, parce qu’elle n’était que régionale, ne retarda pas la progression de cette forme de bêtise idolâtrique promise à un immense avenir. Aussi, avant qu’elle ne gagne le monde entier, le Sauveur portera-t-il un coup sévère à cette hydre, égorgeant à mort l’une de ses têtes grâce à l’épée acérée à double tranchant qui sort de sa bouche ! Cette intervention procurera au monde un répit de mille ans et inaugurera un nouveau plan de salut divin. Puis Satan ressuscitera la Bête, qui reprendra son irrésistible progression, et la prophétie que Daniel avait jadis faite sur elle se réalisera :


Il y aura sur terre un quatrième royaume

qui différera de tous les royaumes,

il dévorera la terre entière, l’écrasera et la broiera.

La Bête et le Dragon

En haut : Jean voit monter de la mer une Bête (Ap13v1).
En bas : on se prosterne devant le Dragon (Ap13v4).
Manuscrit français 13096, Source gallica.bnf.fr / BnF

Références des citations

(Les citations strictes sont en bleu, les notes et commentaires sont en vert)


  1. Moi, lumière... : Jean 12, 46-48.

  2. Ni au ciel... : Apocalypse 5, 3.

  3. La Bête qui monte de la mer... : Apocalypse 13, 1-10.

  4. La Bête qui monte de la terre... : Apocalypse 13, 11-18.

  5. Le Faux prophète : Apocalypse 16, 13 ; 19, 20 ; 20, 10.

  6. Les quatre Bêtes de Daniel... : Daniel 7.

  7. Le peuple de Dieu : Élection d’Israël : Tu es un peuple consacré à Yahvé, ton Dieu ; c’est toi qu’a choisi Yahvé, ton Dieu, pour être un peuple qui lui appartienne en propre, parmi tous les peuples qui sont à la surface de la terre (Deutéronome 7, 6).

  8. Le peuple par lequel devaient se bénir... : Genèse 22, 18.

  9. L’Abomination de la Désolation : 1 Maccabées 1, 54.

  10. Égorgeant à mort... : Apocalypse 13, 3.

  11. L’épée acérée à double tranchant... : Apocalypse 1, 16.

  12. Il y aura sur terre... : Daniel 7, 23. Jésus reprendra et précisera ainsi cette prophétie : « Il y aura alors une grande tribulation telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à ce jour, et qu’il n’y en aura jamais plus. Et si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais à cause des Élus, ces jours seront abrégés » (Matthieu 24, 21-22). Le chapitre “Historical fantasy” explique que cette grande tribulation unique dans l’Histoire n’est autre que l’ère moderne.